Conférence prononcée au Colloque de Presov « Tolérance et différence » organisé par le Département de langue et de littérature françaises de la Faculté des Lettres de l’Université de Presov, les associations Jan Hus et Sens Public, avec le soutien de l’Ambassade de France en Slovaquie, en septembre 2006.
Textes recueillis et édités par Carole Dely.
Dans le corpus réduit des œuvres traduites et publiées après 1948-49, on peut reconnaître les tendances typiques de la politique éditoriale communiste : les grands facteurs qui structurent ce corpus sont la thématique et la personnalité de l’auteur traduit, dont son engagement public. Ces deux facteurs séparent les acceptables (œuvres et auteurs) des non-acceptables. 1
Parmi les non-acceptables, il y a d’abord des auteurs compromis (ou jugés tels) pendant la Seconde Guerre mondiale. Toutefois, ces auteurs, comme Robert Brasillach, Louis-Ferdinand Céline, Jacques Chardonne, Charles Maurras, Maurice Jouhandeau, etc., ont été éliminés tout spontanément dès l’année 1945.
Une deuxième catégorie concerne les auteurs disqualifiés pour leur « déviationnisme » idéologique, que l’on trouve néfaste après 1948. On peut citer l’exemple de Jean Cassou accusé de titisme, ceux de Claude Aveline, Vercors, François Mauriac, Jean-Paul Sartre, Albert Camus, Simone de Beauvoir, André Breton, Pierre Emmanuel et d’autres qui s’opposent aux méthodes brutales de l’administration communiste dans les pays de l’Est (par exemple le procès de László Rajk en Hongrie en 1949, celui de Záviš Kalandra en Tchécoslovaquie en 1950).
Sont également intolérables tous ceux dont l’œuvre s’éloigne du concept communiste de la modernité 2 , leur oeuvre étant alors qualifiée de cosmopolite, pessimiste, réactionnaire, formaliste, naturaliste, impérialiste, non-actuelle, etc. Il s’agit d’André Maurois, Alexandre Dumas, Gabriel Chevallier, Charles Baudelaire, Francis Jammes, Paul Verlaine, Edmond Rostand, Andé Gide ou Alfred de Vigny ainsi que, une fois encore, des existentialistes.
Quant aux auteurs tolérés, et massivement (ré)introduits dans le milieu tchèque, il faut citer surtout les grands classiques des 17e, 18e, et 19e siècles qui, par leur critique implicite ou explicite (ou jugée telle) du système des classes, contribuent convenablement à l’éducation idéologique du lecteur. Parmi ces auteurs, Balzac tient la vedette. Il dépasse de loin Victor Hugo, Anatole France, Stendhal, Molière, Charles de Coster ou Maupassant. Pour les mêmes buts "pédagogiques", on apprécie aussi Jules Verne. A côté des classiques, l’antimilitarisme et l’engagement public de Romain Rolland et Henri Barbusse font de ces écrivains d’autres auteurs-phares après 1948.
On traduit également les textes qui informent, de façon "politiquement correcte", le lecteur tchèque sur l’actualité sociale et politique dans les pays de l’Est et de l’Ouest. Les thèmes favoris sont la guerre civile en Grèce (Simone Téry, Melpö Axioti), le titisme (Pierre Courtade, Dominique Desanti, Roland de Jouvenel), l’impérialisme américain (Jean Baumier, Vladimir Pozner), la vie dans les démocraties populaires (Léo Figuères, Joseph Ducroux), le mouvement syndical (Louis Saillant), ou la critique de la situation politique du moment en France (Jacques Duclos, Georges Soria, Paul Tillard).
Enfin, les Tchèques rencontrent la littérature de fiction moderne avec le roman français imprégné des principes du réalisme socialiste (Claude Morgan, Pierre Abraham, André Stil, Robert Antelme).
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Dans la partie suivante de mon exposé, je propose une vue plus détaillée sur les changements opérés au sein d’un secteur particulier du marché éditorial, celui des éditions dites « de bibliophilie ». On doit pouvoir s’attendre à ce que les évolutions dans ce secteur accompagnent les métamorphoses mentionnées plus haut.
Notons tout d’abord que l’édition bibliophilique d’un livre, la bibliophilie, relie cinq composantes principales 3 : la forme extérieure du livre, la qualité du papier, les illustrations, la typographie et le texte. Les quatre premières jouent un rôle au minimum égal à celui de la dernière composante. Le texte choisi par un éditeur (typographe) bibliophile est le plus souvent rare et précieux. Par la publication, l’éditeur peut vouloir présenter les côtés mal connus d’un auteur, une tendance littéraire parfois marginale, commémorer ses amis ou, tout simplement, exprimer ses sympathies envers tel sujet ou tel auteur. Le tirage d’une bibliophilie est restreint, limité à un exemplaire unique ou bien ne dépassant pas quelques dizaines d’exemplaires. Il en découle un grand problème méthodologique : comme les sources bibliographiques de référence 4 ne font généralement pas état d’éditions bibliophiliques et que leurs listes sont loin d’être complètes, il est très difficile d’établir l’ensemble des éditions bibliophiliques des traductions du français. Bien que nous nous appuyions sur d’autres sources bibliographiques de référence 5 , il n’est pas possible de vérifier toutes les données qui y sont comprises, ni même parfois de s’assurer de l’existence réelle des livres, étant donné leur dispersion dans les collections privées. Voilà pourquoi l’on doit rester prudent, ou plutôt sceptique, vis-à-vis de toutes les statistiques dressées à ce sujet.
Avant les années 1948-49, la bibliophilie tchèque moderne avait une grande tradition dont l’origine remonte à la fin du 19e siècle 6 . Elle vit son grand essor surtout sous la Première république tchécoslovaque (1918-1938). 7 Dans la période 1945-1948/49, les éditeurs bibliophiles, en étroite liaison avec des imprimeries de qualité, renouent avec cette tradition. On peut ainsi identifier environ vingt-cinq éditeurs qui ont « mis au monde » au moins une bibliophilie-traduction du français à un ou à plusieurs exemplaires (parfois plusieurs dizaines). Il s’agit pour quelques-uns d’un exploit isolé dans toute la structure de leur production, d’autres continuent leurs séries bibliophiliques rodées dans l’entre-deux-guerres. Parmi ces derniers, il est nécessaire de nommer l’éditeur Rudolf Škeřík qui a fait imprimer, surtout dans une série appelée Symposion, un certain nombre d’exemplaires sous un format bibliophilique. Entre 1945 et 1948, sa production atteint plus de vingt traductions du français, souvent rééditées, et comprend des auteurs tels que Romain Rolland, François Villon, Baudelaire, Charles-Ferdinand Ramuz, Léopold Sédar Senghor, Georges Duhamel, Verlaine ou Maurice Pagnol. À côté de Škeřík, c’est l’éditeur Vilém Šmidt qui, dans ses séries bibliophiliques Malá veledíla (Les Petites œuvres magistrales) et Klenba (La Voûte), publie sept traductions de Villon, Baudelaire, Apollinaire, Alfred de Vigny, Gide, Balzac et André Suarès. Vilém Šmidt est suivi par un éditeur de Brno, Jan Václav Pojer qui, dans sa série bibliophilique Atlantis, introduit aussi sept traductions de Suzanne Renaud, Francis Jammes, Jean Lebrau, A. Bertrand, Henri Pourrat et Camille Mayran. D’autres séries bibliophiliques ne sont pas, dans la très courte phase de la politique éditoriale libre, aussi riches en traductions du français, sans nier cependant leur présence plus marquée sur le marché éditorial avant la Seconde Guerre mondiale. 8 Le choix des auteurs français par les éditeurs bibliophiles se faisaient souvent à partir de leurs contacts directs privés avec le milieu français (par exemple la correspondance entre Josef Florian et Léon Bloy et Georges Rouault, 9 celle de R. Škeřík avec Romain Rolland et Maurice Maeterlinck 10 ) ; parfois, le rôle intermédiaire entre les milieux tchèque et français était assuré par le traducteur (par exemple Bohuslav Reynek, dont la femme, Suzanne Renaud, était française, et collaborait, entre autres, avec Z. Řezníček qui dirigeait l’édition Magnificat 11 ), sans oublier l’effort apporté par les éditeurs pour faire entrer dans la littérature tchèque les auteurs des littératures modernes de qualité, dont la française.
La situation après 1948-49 a radicalement changé. La loi du 24 mars 1949 a mis un terme aux activités des maisons d’édition privées où se concentrait la production bibliophilique, car la publication de livres rares et précieux s’écartait totalement de la politique éditoriale communiste basée sur les éditions de masse, moins chères et moins exclusives, des auteurs idéologiquement convenables ; ce n’était pas le cas des écrivains cités plus haut. Malgré cela, la bibliophilie n’était pas morte. 12 Probablement grâce à la tradition tchèque de la bibliophilie, le ministère des Informations et de l’Éducation populaire, responsable de la politique éditoriale, entra en contact avec l’Association des bibliophiles tchèques (Spolek českých bibliofilů, SČB) et, en janvier 1950, l’autorisa à publier des bibliophilies dans le cadre de la maison d’édition d’État « l’Écrivain tchèque » (Československý spisovatel, ČS). ČS sera chargé du financement et de la distribution des livres, tandis que SČB veillera sur la qualité « technique » des publications. 13 La collaboration de ČS avec SČB, qui n’était pas toujours facile, se termina en 1958. Parmi les auteurs français traduits, on ne voit que trois éditions bibliophiliques : deux Balzac et un Hugo.
À côté de la bibliophilie « officielle », il reste la bibliophilie privée, tirée dans des conditions modestes (une presse typographique privée) à quelques exemplaires seulement. Ce type de bibliophilie rejoint discrètement, du côté formel et pour le choix des auteurs, la liberté (relative) de la politique éditoriale en vigueur avant 1948-49. Nous avons découvert, pour l’instant, cinq typographes bibliophiles qui ont « fabriqué » au moins une bibliophilie-traduction du français. Si les œuvres des éditeurs provinciaux de Litomyšl Josef Portman 14 , de Pardubice Vlastimil Vokolek 15 et de l’éditeur pragois déjà nommé R. Škeřík 16 apparaissent autour des années de transition 1948-49, les exemples de l’Édition « J » 17 et du typographe bibliophile Jaroslav Picka sont beaucoup plus éloquents. C’est sur la production de J. Picka (1897-1957) que nous allons à présent nous attarder.
Ce secrétaire de SČB (1945-1957), en contact étroit avec ČS, a adopté quelques stratégies types 18 pour faire (ré)introduire clandestinement des auteurs français jugés inacceptables sur la scène littéraire tchèque. 19 D’abord, il faut souligner le fait que J. Picka commence sa carrière de typographe-éditeur sous la Première république tchécoslovaque et que, tout au long de sa vie, il a crée plus de 350 bibliophilies y compris des traductions du français. Entre 1950 et 1953, grâce à lui, les auteurs délibérément censurés comme Baudelaire, François Villon, Rémy de Gourmont, Apollinaire, Paul Valéry, Verlaine ou Barbey d’Aurevilly sont réapparus. 20 Si l’on excepte F. Villon, dont les Poèmes sont aussi publiés dans une maison d’édition d’État (Melantrich, 1951), tous les autres auteurs ne sont plus publiés après 1948-49. Outre ces auteurs marginalisés, J. Picka publie dans ses bibliophilies deux textes peu connus de Hugo et de Balzac. Afin de ne pas trop provoquer la censure officielle, J. Picka a accompagné la plupart de ces œuvres d’une fausse date de publication, antérieure. Par exemple Kurtisaně, À une courtisane, poème de Ch. Baudelaire, porte la fausse date 1943 au lieu de l’année exacte 1953. Une autre stratégie de Picka était de mentionner un autre éditeur ; une autre édition de Kurtisaně, portant la fausse date 1946 au lieu de 1951, avait pour mention d’édition Václav Lácha. Picka a aussi triché sur le nombre d’exemplaires imprimés et sur leur caractère. Stránka dějin (1603), Une page de l’histoire, de Barbey d’Aurevilly est présenté comme un exemplaire unique dédié à František Kostka. Mais il avait été en réalité tiré 80 exemplaires et d’autres exemplaires dits d’essai.
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En résumé, si l’on ne peut certes pas trop amplifier l’importance de ces quelques éditions bibliophiliques, en comparaison avec l’ensemble de la production traduite et publiée après les années 1948-49, toutefois, on peut dire que ces quelques titres ont constitué un canal sui generis, sous-estimé peut-être, à l’aide duquel les auteurs et les genres intolérables, différents du canon des textes prescrits, ont pu devenir d’une certaine façon « tolérés ».
Bibliographie
Les Archives littéraires du Musée national de l’écriture (Staré Hrady, LA PNP) : - f. Československý spisovatel (non-systématisé).
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TRÁVNÍČEK, M. Bibliofilská edice dvou básníků. In Zprávy Spolku českých bibliofilů. N°3-4. Praha: Spolek českých bibliofilů, 1989, pp. 85-88.
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Voir ČECH, P. České překlady z francouzštiny 1945-1953. In Český překlad (1945-2004) II. Praha: Univerzita Karlova, 2005, pp. 202-218. ↩
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Voir ČECH, P. Idéologie politique et « modernité » de l’auteur : la réception de Jean-Paul Sartre dans les Pays tchèques entre 1948-1953. In Actes du 8 e Séminaire international d’études doctorales. Prešov: Prešovská univerzita, 2004, pp. 20-22. ↩
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Voir JAVŮREK, J. Česká biliofilie po roce 1945. In Marginálie 1968. Praha: Památník národního písemnictví, 1968, pp. 101, 103, 105. Cf. aussi KIMÁK, V. M. Malý slovník bibliofila. Praha: Památník národního písemnictví, 1989, p.11. ↩
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Dans le cas des Pays tchèques, ce sont Les Catalogues bibliographiques de la République tchécoslovaque (Bibliografický katalog Československé republiky). ↩
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Bibliografie české knižní tvorby 1945-1960. T. I-V. Praha: Národní knihovna, 1973-1996; BUBLA, F. Československé bibliofilské tisky. T. V. Praha: Národní knihovna, 1971; TŮMOVÁ, J. La littérature fran çaise en Tchécoslovaquie de 1945 à janvier 1964. Prague: P.E.N. Club tchécoslovaque, 1964; GRIMM, A. Soupis díla J. Picky. In Sborník Národního muzea v Praze. Série C, t. 20, n°4-5. Praha: Národní muzeum, 1975; GRIMM, A. Tiskař Josef Portman. Praha: Památník národního písemnictví, 1972; LIFKA, B. Alois Chvála. Grafik a typograf. Praha: Obelisk, 1970; HEJNOVÁ, M. Bibliofilie Josefa Floriana v Národní knihovně. Praha: Národní knihovna, 1991; ORLÍČKOVÁ, H. Osobnost Josefa Floriana a bibliografie vydavatelství Stará Říše. In Sborník prací Filozofické fakulty Brněnské univerzity. D 19. Brno: Univerzita J. E. Purkyně, 1972, pp. 77-86; MACKOVÁ, R. Nakladatel Rudolf Škeřík a jeho dílo. Praha: Památník národního písemnictví, 1977; LADOVÁ, B. Vlastimil Vokolek, tiskař a nakladatel. In Strahovská knihovna. Praha: Památník národního písemnictví, 1973. ↩
-
Les bibliophiles forment leur première association, L’Association des bibliophiles tchèques, en 1908. ↩
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Voir p. ex. KNEIDL, P. Bibliofilie v Č eskoslovensku 1918-1939. Praha: Spolek českých bibliofilů, 2003. ↩
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Citons p. ex. Dobré Dílo (Opus bonum) de Josef FLORIAN, les séries des éditeurs Václav POUR, Václav PETR, Jaroslav PODROUŽEK, František BOROVÝ, Zdeněk ŘEZNÍČEK, Vlastimil VOKOLEK, les maisons d’édition Evropský literární klub ou Kruh krásné knihy. ↩
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Voir p. ex. STANKOVIČ, A. Okradli chudého. Olomouc: Votobia, 1998. ↩
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Voir MACKOVÁ, R. Op. cit., p. 8. ↩
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Voirir TRÁVNÍČEK, M. Bibliofilská edice dvou básníků. In Zprávy Spolku českých bibliofilů. N°3-4. Praha: Spolek českých bibliofilů, 1989, p. 87. ↩
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Cerrtaines bibliophilies, déjà publiées, qui sont restées dans les stocks chez les marchands ou dans les maisons d’édition peuvent être livrées sur le marché sans aucun obstacle (p. ex. Smrt a dívka / Le savetier et la jeune fille/ de F. Jammes /Atlantis, 1948/. D’autres ne seront offertes qu’aux bibliophiles de SČB par l’intermédiaire de ČS (p. ex. Kašpar noci /Gaspard de la nuit/ d’A. Bertrand /Atlantis, 1947/). Voir Les Archives littéraires du Musée national de l’écriture (Staré Hrady, LA PNP), F. Československý spisovatel (non-systématisé), K 11/VII (La suppression des maisons d’édition). Nous expliquons les abréviations SČB a ČS un peu plus bas. ↩
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Voir ZINK, K. Spolek českých bibliofilů po druhé světové válce. In Marginálie 1968. Op. cit., p. 94. ↩
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La double édition des Chansons de Bilitis de Pierre Louys en 1949 et 1950 et un apocryphe juif Asenat en 1949. ↩
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L’édition franco-tchèque de La Sainte-Thérèse de Georges Pierre Maurice de Guérin en 1949. ↩
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Une troisième édition du Grand Meaulnes en 1949. ↩
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Les Fables de La Fontaine de 1953. ↩
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Pour la première fois lors de la Deuxième Guerre mondiale. ↩
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Dans la partie suivante, nous nous appuyons sur le texte d’Antonín Grimm et sa liste des œuvres de J. Picka. Voir GRIMM, A. O Jaroslavu Pickovi. In Sborník Národního muzea v Praze. Op. cit., pp. 182-231. ↩
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En somme, J. Picka imprime onze bibliophilies dont une réédition. Chez les éditeurs Mahulena et Pavel PARMOVI, il s’occupe de la presse d’une autre bibliophilie (P. Verlaine) en 1952. ↩