C’est dans le cadre d’un séminaire en Sorbonne intitulé « Hospitalité de la littérature, Passage des arts » que les textes ci-après ont été présentés. Quatre lectures, chacune singulière, d’un même livre Tombeau d’Akhnaton, roman que j’ai publié à La Différence en 2006.
L’ensemble constitue une sorte de mobile critique qui met en œuvre le processus, rare, d’une hospitalité littéraire.
Il n’y va pas seulement d’une réception mais d’un réceptacle de l’écrit, pas seulement d’un commentaire mais d’un texte, lequel s’attache à la lettre du roman étudié mais pas sans le souffle de l’interprétation.
Chacun parle dans ses langues, sa culture, sa bibliothèque et depuis un certain état sensible du monde.
Il n’y a pas d’hospitalité sans réciprocité ; ici, roman et critiques se donnent lieu, se donnent le mot. À l’écoute généreuse des scansions romanesques, la critique trouve des accents propres. Et le roman reçoit de ces lectures un rayonnement étrange, comme si, ce sont les paroles de Jean Roudaut à propos de Butor, comme si l’œuvre « était dans le demi-jour de ce vers quoi elle va ».
S’esquisse le mouvement d’une chaîne de textes. Elle forme les passages où se fait la littérature.
Sommaire
Présentation du dossier Mireille Calle-Gruber
Tombeau d’Akhnaton : une pudeur impressionnante Anaïs Frantz
Un temps pour la mort. Lecture du Tombeau d’Akhnaton Arafat Sadallah
A l’ombre de quel Tombeau écrire ? Sofiane Laghouati